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Aspects de procédure pénale dans l'aide mutuelle judiciaire entre la France et Monaco.

  • daviddecharron
  • Mar 28
  • 2 min read

cabinet d'avocat pénaliste marseille


La Convention entre la France et la Principauté de Monaco signée en 1949 a pour objectif de régir l'aide mutuelle judiciaire entre les deux pays. Depuis son adoption, cette coopération a connu plusieurs évolutions afin de s’adapter aux standards internationaux, notamment ceux du Conseil de l’Europe.
Cet article analyse les principales dispositions de cette convention ainsi que ses implications en matière de procédure pénale.


1. Un cadre en constante évolution


En 2001, la France et Monaco ont reconnu la nécessité de moderniser l’entraide judiciaire en matière pénale. Cette révision visait à assurer la conformité des règles aux standards du Conseil de l’Europe, dont Monaco est membre bien qu’il ne fasse pas partie de l’Union européenne.


En janvier 2007, l’approbation d’une nouvelle convention d’entraide judiciaire en matière pénale a été autorisée entre les deux gouvernements. Cette avancée a été officialisée par le Décret français n°2008-1126 du 3 novembre 2008, publié au Journal Officiel deux jours plus tard.


 

2. Un champ d’application élargi


Désormais, cette entraide couvre un large éventail de procédures pénales impliquant une autorité judiciaire, qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales. Elle s’applique notamment dans les cas suivants :


  • Procédures d’indemnisation liées à des poursuites ou condamnations injustifiées.

  • Procédures de grâce et notifications judiciaires relatives à l'exécution des peines et amendes.

  • Mesures relatives à la suspension, au sursis ou à l’exécution d’une peine, y compris la mise en liberté conditionnelle et l'ajournement de l’exécution.

  • Identification et localisation d’individus.

  • Recueil de témoignages et de dépositions.

  • Obtention de documents administratifs, financiers, commerciaux ou de sociétés concernant la personne visée par la demande.



3. Les limites de l’entraide judiciaire


Malgré son champ d’application étendu, la convention ne s’applique pas à certaines procédures spécifiques, notamment :


  • L’exécution des décisions d’arrestation provisoire.

  • L’extradition.

  • L’exécution des condamnations pénales.



4. Une coopération judiciaire renforcée


L’un des apports majeurs de cette convention est la possibilité pour les autorités compétentes des deux pays de créer une équipe commune d’enquête en matière pénale. Cette collaboration est formalisée par un accord écrit précisant sa composition, ses objectifs et sa durée.

Bien que cette entraide ne s’inscrive pas dans le cadre de la coopération judiciaire propre aux États membres de l’Union européenne, elle en partage plusieurs caractéristiques, renforçant ainsi la synergie judiciaire entre la France et Monaco.



La convention de 1949 sur l’aide mutuelle judiciaire entre la France et Monaco constitue un outil juridique essentiel pour faciliter les procédures pénales transfrontalières. Grâce à ses mises à jour successives, elle garantit une coopération efficace tout en respectant les standards internationaux. Bien qu’elle présente certaines limites, son champ d’application élargi et la possibilité de former des équipes d’enquête conjointes en font un instrument précieux pour les juridictions des deux pays.



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